Travail, reconnaissance, maîtrise et servitude chez Hegel
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La recherche qui suit interroge les notions de travail, de reconnaissance et la thématique de la maîtrise et de la servitude dans la philosophie de Hegel. Plus précisément, nous proposons d’examiner d’une part la genèse et l’usage du concept de travail dans certains écrits de la période d’Iéna (1801-1807), la Phénoménologie de l’esprit (1807) et les Principes de la philosophie du droit (1821) et d’autre part, la formation et la conception de la reconnaissance et de la maîtrise et de la servitude dans le Système de la vie éthique (1802-1803), la Philosophie de l’Esprit (1805) et surtout la Phénoménologie de l’esprit. Elle a comme souci principal de mettre en perspective le déploiement de ces thématiques, ainsi que leur entrelacement profond mais complexe avec le concept de travail.
Parallèlement, nous serons intéressés par une idée assez répandue parmi certains penseurs du 20ème, selon laquelle la pensée du jeune Marx est au fond influencée par la maîtrise et la servitude et que sa compréhension dialectique de l’histoire humaine provient en réalité de ce fameux texte de 1807. Notre objectif sera de la critiquer et de montrer que la thèse qui veut, que la conception marxienne de la société capitaliste est fondée sur la maîtrise et la servitude est inexacte.
Nikolaos Foufas après avoir fait des études de philosophie, d’histoire et de lettres classiques à Paris, a rédigé une thèse de doctorat en philosophie à l’université Paris-Ouest Nanterre, qui s’interrogeait sur le concept d’aliénation chez Rousseau, Hegel et chez le jeune Marx. Ses recherches portent sur la pensée de Marx, l’idéalisme allemand, les théories d’aliénation et la critique du capitalisme.
